Résumé :
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C'est en tant que « fait de société » voire comme « fait divers » que la violence s'est imposée récemment à la réflexion des sociologues, des anthropologues, des éducateurs et des psychologues. Dans ces études et enquêtes, il apparaît que la violence est principalement sinon exclusivement envisagée comme un phénomène dysharmonique qu'il convient de prévenir, de soigner, d'éradiquer, soit comme un symptôme, mais à entendre au sens de signe d'une pathologie du social. La présente étude s'attache moins à porter un jugement sur la violence qu'à essayer d'en faire un problème pour la psychanalyse, et à envisager sa spécificité au regard de catégories connexes agressivité, pulsion d'agression, pulsion de destruction, pulsion de mort , ses coordonnées symboliques et imaginaires, les jouissances au service desquelles elle opère, et surtout sa ou ses fonction(s) au regard du sujet et du lien social. Une clinique est convoquée pour mettre en évidence les formes et les modalités de la violence dans le lien social contemporain. Notre étude montre qu'elle porte électivement sur l'enfant, la femme ou l'étranger (dans la cité), c'est-à-dire sur des figures de l'altérité, des figures du symptôme en tant que fonction de nouage. [résumé d'auteur]
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