Résumé :
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Lors de la découverte d'une pathologie grave, le Sujet est confronté à sa propre vulnérabilité jusque là mise à distance. Le déterminisme médical, reposant parfois sur une évolution possible vers la mort, inscrit le sujet dans le Réel. Le Réel de la mort est impensable. Le traumatisme de la confrontation à cette finitude attaque l'activité de rêverie nécessaire à l'élaboration, chez tout enfant, de la représentation métaphorique de la mort. Dans ce contexte, la relance du travail psychique s'avère alors nécessaire à la desinscription du Sujet du Réel traumatique mortifère. Au Réel traumatique et à l'angoisse que celui-ci suscite, l'enfant répond parfois par son corps à travers l'émergence de symptômes, parfois par une réponse en acte à travers la répétition de comportements, parfois enfin par la parole et l'aire de jeu qu'elle implique. Ces différentes modalités de réponse sont susceptibles d'évoluer, après la guérison, vers des modalités qui tantôt restent rivées à la pulsion de mort (répétition, surdétermination, inhibition, dépression, dépendance), tantôt sont animées par une pulsion de vie qui fait la place à la découverte, à la surprise, à la créativité mais aussi à l'épreuve du manque, en tant que pierre angulaire de toute vie libidinale. Le cadre psychothérapique, par son caractère précisément séparé du contexte somatique, vise à dégager l'enfant et sa famille du déterminisme de la maladie et de la pulsion de mort que celui-ci implique.[résumé d'éditeur]
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