Résumé :
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Le discours populaire, largement alimenté par les médias, véhicule le stéréotype de l'adolescent violent, adepte des conduites déviantes. Le discours scientifique peut contribuer à pérenniser cette image négative et déformée de l'adolescent en publiant des études épidémiologiques qui se résument souvent à un catalogue d'événements péjoratifs (suicide, délinquance, toxicomanie. ). Ce que l'on nomme 'la crise de l'adolescence' est depuis longtemps une réalité admise par tous, mais l'on assiste aujourd'hui à une réinterprétation de cette période critique et à un glissement vers une version dramatisée de l'adolescence, à laquelle la violence est systématiquement associée. Il ne faut pourtant pas oublier que l'adolescent est avant tout victime de violences: violences familiales, violences sexuelles, violences institutionnelles. Les interactions entre violences agies et violences subies sont telles que l'adolescent a tendance à projeter la violence dont il est victime sur autrui ou à la retourner contre lui-même. Ces aspects nous invitent à porter un regard différent sur l'adolescent auteur de violences ou ayant commis un passage à l'acte suicidaire. Le but de cet ouvrage est de permettre de repenser nos modes d'approche de la violence à l'adolescence et d'analyser les multiples visages que peut emprunter ce phénomène. La dernière partie est consacrée à la prévention à travers des expériences institutionnelles, associatives ou de quartier particulièrement innovantes. [Résumé d'éditeur]
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