Résumé :
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Il n'y a 'd'histoire juive' que dans la double acceptation de la formule : goût de l'anecdote qui scande textes et traditions orales du judaïsme, mais aussi drame à répétition d'une histoire particulière dan l'Histoire. La psychanalyse relève de la même ambiguïté : d'une part le lapsus qui fait rire et se livre à l'interprétation, d'autre part la souffrance névrotique qui donne à la cure sa nécessité. Freud, depuis ses difficultés à se faire entendre hors du cercle de ses élèves et hors des cercles juifs jusqu'à son exil, fit cette double expérience, qu'il ponctua par les approches théoriques du 'Mot d'esprit' et du 'Moïse'. Freud, juif détaché de la tradition, qui, pourtant, jamais ne renia cette appartenance. 'La psychanalyse est-elle une histoire juive ?' En mai 1980, pendant trois jours, à Montpellier, des philosophes et des psychanalystes se sont réunis pour traiter de cette question insolite. Qu'est-ce que la psychanalyse doit au judaïsme, à ses figures, à ses traditions d'interprétation, à la tradition de 'l'histoire juive' comme mot d'esprit ? Et d'autre part : comment la psychanalyse se retourne-t-elle sur le judaïsme pour l'interpréter comme amour du Symbolique, sacrifice fait du fils aîné au signifiant, héritage redéfini en regard du signifiant chrétien et de l'antisémitisme ? A prendre du champ, on peut dire que le peuple qui a fait apport de l'interprétation à la psychanalyse se trouve ici, à son tours, interprété. [Résumé d'éditeur]
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