Résumé :
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"Notre vie quotidienne est aujourd'hui liée aux différentes figures du projet. Ces figures et leurs variantes nous introduisent dans un univers mouvant marqué par ses contours flous et sa charge d'incertitude : c'est celui des intentions destinées à infléchir une réalité rétive et paradoxale.Il nous faut donc essayer de comprendre comment fonctionne le projet tant au niveau des acteurs individuels que des groupes culturels qui semblent présentement le valoriser, comprendre de quelle modernité ce projet est porteur, pour nous permettre d'avancer un peu plus dans une élucidation de cette culture volontariste qu'il semble incarner : que nous apprend le projet sur la condition humaine lorsque celle-ci se préoccupe du "" faire advenir "" ? Ce caprice pour le moins linguistique qui nous fait actuellement user et abuser du terme projet est-il finalement pur caprice ou bien révèle-t-il des enjeux psychologiques et sociaux présents en toute culture mais plus intimement liés à notre culture technologique de crise? Finalement la nature floue du concept évoqué ne peut être appréhendée que dans une perspective multidimensionnelle, donc anthropologique, celle qui est tentée ici. Une telle approche doit nous aider à saisir la diversité des situations qui aujourd'hui se réclament du projet. Elle nous donne l'occasion de nous interroger sur l'opposition de plus en plus avérée entre des cultures à projet démographiquement très minoritaires et la grande masse des cultures qui restent présentement sans projet voire hors projet.Jean-Pierre Boutinet est professeur à l'Université catholique de l'Ouest à Angers, directeur de l'Institut de Psychologie et Sciences sociales Appliquées (IPSA), Directeur de l'IRFA d'Angers (Institut de Recherche Fondamentale et Appliquée) [résumé d'éditeur]"
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