Résumé :
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L'enfant, dès qu'il commence à parler, s'intéresse au langage. Il demande le nom des choses ; il s'étonne et rit de toutes les associations, plaisanteries et jeux de mots que le langage suscite ; il collectionne comme des objets, les signes que leur étrangeté impose à son attention ; il connaît ses préférence de locuteur, et signale ses propres progrès ; il corrige les erreurs de ses cadets ; il distingue ses gros mots et ses propos de fantaisie de son langage ordinaire : en somme, il cherche à comprendre les relations que le langage entretient avec le monde et les signes les uns avec les autres. Cet ouvrage décrit trois stades de connaissance du langage chez les enfants de 2 à 6 ans, stades qui se caractérisent par des énoncés spécifiques. Si plusieurs travaux se sont déjà intéressés à la conscience métalinguistique de l'enfant, la plupart n'ont pas cherché à mettre en évidence les constructions linguistiques dans lesquelles elle se manifeste. C'est ce que s'efforce de faire ce travail qui cherche à ouvrir la voie à une psycholinguistique où l'analyse linguistique serait aussi essentielle que l'analyse psychologique. L'ouvrage est susceptible d'intéresser un large public : les pédagogues, qui devraient y trouver matière à toute une gamme d'exercices de langage ; les orthophonistes, qui pourront appuyer leurs rééducations sur les intérêts spontanés des enfants ; les psychologues cliniciens, puisque les stades dégagés doivent permettre de situer les productions enfantines et de dépister les retards ; les linguistes, par les données nouvelles recueillies et les discussions sur plusieurs thèmes de l'analyse linguistique contemporaine, et enfin les sémiologues, puisque la question du signe est au centre de la problématique. [Résumé d'éditeur]
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