Résumé :
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La traduction en français de cette importante étude clinique de Heinz Kohut est de nature à faire connaître ce psychanalyste de Chicago, célèbre depuis longtemps aux Etats-Unis. Contrairement au style aride de son ouvrage plus connu sur le self, le cas clinique que l'on va lire est exposé avec limpidité, n'employant que très peu de terminologie technique. Un tel compte-rendu détaillé du déroulement d'une cure est devenu suffisamment rare dans la littérature analytique pour mériter notre attention. Aussi bien constitue-t-il un évènement significatif dans l'histoire de la psychanalyse américaine. A bien des égards, l'originalité du propos est remarquable. On y voit un analyste doublement embarrassé. D'une part, l'opacité des symptômes fait butée à l'interprétation, chose qui n'interroge pas toujours les psychanalystes. Mais, d'autre part, cette difficulté est imputée au mode de formation que le psychanalyste lui-même a reçu de l'association dont il fait partie : ainsi les standards en vigueur à l'époque où la première partie de la cure a lieu se heurtent-ils de façon percutante à un mode de résolution de la névrose qui demeure peu orthodoxe. Tout le mérite de cette observation tient au fait que la cure fut suivie d'une seconde tranche, après une interruption de quatre ans et demi. Et tout au long de cette analyse en second, c'et comme Autre de l'analyste qu'il fut une première fois, que Kohut se situe, dans un essai qui, de ce fait, emprunte beaucoup à l'autocritique. Celui qui fut le président de l'Association américaine de Psychanalyse (1964-1965) et le vice-président de l'IPA, l'Association internationale (1965-19673), mérite certainement d'être désigné comme 'le plus novateur des analystes américains'. [Résumé : Serge Cottet]
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