Résumé :
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Guidée par les concepts d’enveloppe et de Moi-peau, une psychologue propose progressivement à des personnes ayant connu la torture et l’exil des exercices corporels, sollicitant le mouvement et/ou le toucher. Ce mémoire revient sur l’expérience, la déplie et tente ainsi d’en comprendre le sens. Deux voies se dessinent au fil de vignettes cliniques. Elles parlent de la place du corps dans le soin psychique. Après l’horreur anéantissante de la torture, le corps peut soutenir une parole défaillante, ouvrir un espace différent, et accompagner un mouvement de reconstruction psychique. Il peut aussi révéler le pire, devenir une scène où ressurgit le traumatisme. C’est alors qu’apparaît en creux la deuxième voie : la posture clinique, la primauté fondatrice de la relation thérapeutique, et l’importance pour le clinicien de l’écoute de son contre-transfert. Cette double écoute attentive garde vivants la créativité, le geste, l’espace-temps cliniques. [résumé d'auteur]
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