Résumé :
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Cette thèse porte sur les valences fonctionnelles et dysfonctionnelles de la violence au sein d'un bloc opératoire en Centre Hospitalier Universitaire de même que sur la fonction psychologique de cette violence, entendue dans son histoire et sa réalité actuelle. Ce travail a été élaboré dans le champ de la psychologie du travail et plus particulièrement dans le courant théorique et d'intervention de la clinique de l'activité. Cette thèse a été réalisée à la suite d'une intervention-recherche de deux ans, conduite dans un bloc opératoire d'un hôpital parisien, à la suite d'une commande sur ‘les coopérations interprofessionnelles au sein du bloc opératoire’, mises en difficulté. Nous soutenons la thèse selon laquelle la violence verbale et comportementale, identifiée d'après Moïse, Meunier et Romain, produite et utilisée par les chirurgiens dans le cadre de leur activité opératoire, aurait une fonction soutenante de leur activité et qu'elle leur permettrait d'assurer leurs fonctions sur les multiples champs qui sont les leurs (activité opératoire, activité d'enseignement aux internes, activités à l'extérieur de la salle) ainsi que de réguler les variations de leurs états émotionnels, durant le déroulé des interventions opératoires, générées par les multiples domaines que nous avons mentionnés et d'autres, relatifs au niveau organisationnel du travail. Par ailleurs, nous soutenons l'idée que l'usage de ces violences leur permet d'obtenir un niveau d'efficacité de travail élevé de la part des personnes de la salle assurant d'autres métiers (infirmière de bloc aux postes d'instrumentiste et de circulante, infirmier anesthésiste). Cependant, l'usage de ce mode opératoire dégrade les relations sociales de travail entre les métiers et contribue à abîmer les relations professionnelles entre les chirurgiens et les autres métiers de même que la perception des coopérations professionnelles qui conduisent à créer et à maintenir un milieu de travail dégradé… [Extrait du résumé d’auteur]
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