Résumé :
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La sublimation est un destin de pulsion à différencier de la désexualisation et de la production des formations de l’inconscient. Elle réunit une retenue pulsionnelle première, un court-circuit de l’autoconservation, une référence à un idéal et un usage de matériaux concrets tangibles. La matérialité des réalités tangibles externes tient lieu d’inscription narcissique. La désexualisation fondatrice des investissements narcissiques utilise la tendance à la réduction à l’inorganique, alors que la création de nouvelles réalités est mue par l’aspiration à une extension infinie. Le travail de sublimation de Freud se déroule selon des après-coups successifs. Chaque étape offre aux précédentes une intelligibilité quant à la fonction anti-traumatique qu’elles assurent et à leur fonction fondatrice du psychique. La sublimation crée un matériau censé être idéal. Mais par sa création elle réintroduit des différences et par elles les éprouvés de manque qu’elle a cherché à éliminer. Elle est infinie. [résumé d'éditeur]
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