Résumé :
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Au sein des politiques publiques françaises, celle concernant le soutien à la parentalité est officiellement née en 1998 lors de la Conférence de la famille. Sa création a été motivée par des facteurs tels que l’inquiétude croissante quant aux compétences parentales, les besoins exprimés par les familles en difficulté et la responsabilité perçue de la puissance publique face aux évolutions sociétales. Depuis, elle s’est développée en s’appuyant sur l’accompagnement des parents dans leur rôle éducatif, s’attachant à répondre à l’évolution des structures familiales, de moins en moins traditionnelles et plus diversifiées. Néanmoins, sa mise en place a suscité des questionnements : doit-elle être universelle ou ciblée ? Quel équilibre trouver entre la place des parents et celle de l’enfant ? Des débats politiques ont également émergé concernant les risques de contrôle social ou de dérive vers des préoccupations de prévention de la délinquance. Les dispositifs de soutien à la parentalité sont variés, allant des lieux d’accueil enfants-parents aux services d’information et d’orientation. Depuis 2021, cette politique cherche à s’affirmer davantage en se dotant d’une Charte nationale et d’un programme prioritaire axé sur les 1 000 premiers jours de l’enfant. L’intérêt économique de cette politique est de plus en plus souligné, des économistes mettant en avant les bénéfices à investir dans le soutien à la parentalité sur le long terme. Cette politique reste en évolution, composée de dispositifs diversifiés et parfois complexes, mais témoigne d’une vitalité dans sa mise en œuvre et de sa place désormais ancrée au sein des politiques publiques. [Résumé d'éditeur]
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