Résumé :
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Introduction : Bien que l’utilisation et la popularité d’Instagram se sont développées de façon exponentielle, les études portent essentiellement sur l’utilisation problématique des réseaux sociaux en général ou de Facebook mais très peu sur Instagram et les facteurs sous-jacents qui s’y rapportent. Objectif : S’inscrivant dans le modèle I-PACE (Brand et al., 2016), cette étude exploratoire évalue l’utilisation problématique d’Instagram et examine les liens entre certaines caractéristiques comportementales (nombre d’heures passées sur Instagram, de photos de soi, de like et d’abonnés), l’orientation à la comparaison sociale, l’estime de soi physique et sociale et l’utilisation problématique d’Instagram dans un échantillon de jeunes adultes étudiants universitaires français âgés de 20 à 26 ans. Méthode : Soixante-six participants ont complété quatre auto-questionnaires au format papier/crayon : l’Instagram Addiction Scale (IAS), la sous-échelle d’apparence physique (SEISP), l’Inventaire d’Estime de Soi Sociale (IESS) et l’Iowa-Netherlands Comparison Orientation Measure (INCOM). Résultats : Trente pour cent des participants présentent une utilisation problématique d’Instagram. Les analyses statistiques corrélationnelles ont révélé que les indicateurs comportementaux et l’orientation à la comparaison sociale sont positivement associés à une utilisation problématique d’Instagram, tandis que l’estime de soi physique et sociale y sont négativement associées. L’analyse de régression multivariée a indiqué que l’orientation à la comparaison sociale, l’estime de soi physique, le nombre d’heures et d’abonnés étaient les prédicteurs les plus puissants de l’utilisation problématique d’Instagram. Conclusion : Les résultats apportent des éléments de compréhension concernant les facteurs psychologiques liés à l’utilisation problématique d’Instagram et permettent d’envisager des pistes d’interventions thérapeutiques et préventives. [résumé d'auteur]
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