Résumé :
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Quand on est un enfant de 10 ans, « sans problèmes », et que l'on maîtrise bien l'écrit, on peut, dans une classe Freinet, s'en servir pour jouer avec les mots ou pour exprimer les événements de la vie quotidienne. Mais si on vous offre, en outre, le langage graphique libre, on peut alors laisser se dessiner les choses. Et régler des comptes. En utilisant également l'écrit qui bascule, alors, dans l'imaginaire. C'est ce qui est arrivé à Patrick sans que personne ne s'en aperçoive, ni la maîtresse, ni ses camarades, ni, sans doute, lui-même. Le récit de cette autorégulation psychique pourra convaincre le lecteur qu'une expression libre multiforme serait génératrice de bienfaits de vivre. Il ne s'agit surtout pas de psychanalyse mais d'une sorte d'autothérapie naturelle que chacun entreprend de réaliser dès qu'un minimum de conditions d'expression se trouvent réunies. Il n'est pas question, ici, de révéler ce qui se cache dans la production de l'enfant, mais de persuader le lecteur qu'il s'y cache quelque chose que l'on doit respecter. Chaque enfant - chaque être - pourrait, pour peu qu'on lui ait permis de se découvrir son langage, trouver son terrain de rééquilibrage et poursuivre la consommation de cette drogue de vie positive. Si les leçons de cette aventure - facile à recommencer - étaient un jour prises en compte, ce serait un événement qui concernerait les enfants et les adultes ordinaires, mais, plus encore, beaucoup de sont qui ne le sont pas. Il suffirait que l'éducateur puisse devenir « maître ès accueil », ce qui nécessiterait une certaine sensibilisation et une transformation certaine des buts de l'école.
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