Source
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ENCEPHALE (n°4 vol 48)
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Auteur(s) :
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MAGNE Hugues, Aut. ; DELBREIL Alexia, Aut. ; GAMBIER M, Aut. ; GOUTAUDIER Nelly, Aut. ; JAAFARI Nemat, Aut. ; VOYER M, Aut.
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Année de publication :
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2022
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Pages :
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422-429
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Notes :
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Tabl./49 ref. bibliogr.
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Mots-clés :
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EVOLUTION ;
RECONSTRUCTION ;
SYNDROME POST TRAUMATIQUE ;
VIOLENCE CONJUGALE ;
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Résumé :
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Nous avons réalisé une étude pilote afin de déceler et de caractériser la croissance post-traumatique chez des victimes de violences conjugales comparativement à d’autres types de violences. L’étude visait également à rechercher l’existence d’un trouble de stress post-traumatique dans notre population clinique et de préciser son impact sur la croissance post-traumatique. L’étude a inclus 17 victimes de violences conjugales et 42 victimes d’autres types de violences, via l’Unité Médico-Judiciaire de Poitiers et le Centre Régional de Psychotraumatologie Nord Nouvelle Aquitaine. Les participants ont bénéficié d’une consultation au cours de laquelle les données socio-démographiques d’intérêt étaient recueillies et les échelles PTGI et PCL-5 administrées. La prévalence de la croissance post-traumatique était plus importante chez les victimes de violences conjugales (82 %). Cette croissance post-traumatique était d’intensité faible à modérée, et présente précocement chez les victimes recrutées via l’Unité Médico-Judiciaire. Toutes les dimensions de la croissance post-traumatique pouvaient être affectées précocement. Il existait un trouble de stress post-traumatique dont la présence était corrélée négativement à l’apparition de la croissance post-traumatique. Nous montrons l’émergence d’une croissance post-traumatique plus précoce chez les victimes de violences conjugales, et mesurable dans toutes les dimensions de la croissance post-traumatique. Nous ne mettons pas en évidence de facteurs favorisant l’émergence de la croissance post-traumatique. L’existence d’un trouble de stress post-traumatique semble freiner l’apparition de la croissance post-traumatique. L’ensemble de nos résultats est en faveur d’interventions pluridisciplinaires précoces chez les victimes de violences conjugales afin de favoriser l’apparition de la croissance post-traumatique et ainsi la réinsertion des victimes. [résumé d'auteurs]
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