Le parcours de soins du bébé secoué
Source | SOINS PEDIATRIE PUERICULTURE (n°322) |
Auteur(s) : | TOURNIER Lila, Aut. |
Année de publication : | 2021 |
Pages : | 9 |
Notes : | 54 réf. bibliogr. |
Mots-clés : | MALTRAITANCE ; NOURRISSON ; PROTECTION MATERNELLE ET INFANTILE ; SYNDROME DES ENFANTS SECOUES ; |
Résumé : |
Le syndrome du bébé secoué (SBS), ou traumatisme crânien non accidentel, se définit comme un ensemble de symptômes provoqués par le secouement violent d’un nourrisson âgé en général de moins de 1 an (moins de 6 mois dans 66 % des cas). En France, chaque année, plus de 200 bébés en seraient victimes. Un chiffre probablement sous-estimé, certains nourrissons ne bénéficiant pas de la pose de ce diagnostic. La question est pourtant cruciale : 75 % des enfants victimes garderont des séquelles irréversibles et 20 % décéderont des suites de leurs blessures1 .
Le SBS est une forme de maltraitance spécifique dans le sens où le secouement peut être ponctuel, en lien avec un épuisement parental et/ou professionnel (dans le cas d’une assistante maternelle par exemple). D’autres maltraitances physiques (comme des fractures ou des hématomes) n’y sont pas systématiquement associées. Toutefois, 50 % des bébés secoués le sont au moins une seconde fois, et d’autres maltraitances de type fractures sont souvent découvertes lors du diagnostic. La prévention est d’autant plus primordiale que le secouement est principalement lié aux pleurs incessants du bébé, qui suscitent la détresse de l’adulte qui ne sait comment l’apaiser. En secouant l’enfant, les pleurs cessent instantanément. L’adulte ne perçoit alors que l’effet recherché, sans imaginer les séquelles provoquées. Des associations comme Stop bébé secoué, ainsi que des services tels que la protection maternelle et infantile, font œuvre de prévention. La dernière recommandation de la Haute Autorité de santé2 , datant de juillet 2017 et réaffirmée en décembre 2019, met l’accent sur la démarche diagnostique. Elle détaille notamment les examens à effectuer devant le tableau clinique du bébé secoué, permettant ainsi une meilleure pose de diagnostic. Puis le bébé victime et sa famille entament un parcours de soins long et ponctué de ruptures, au cours duquel les soignants vont les accompagner avec bienveillance afin de leur permettre de se reconstruire du mieux possible après ce traumatisme. [Résumé d'Auteur] |
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