Résumé :
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Objectifs : Explorer la relation entre le lien précoce des femmes enceintes à leurs propres mères et leur attachement prénatal. Méthodes : Ont été incluses les femmes ayant une grossesse mono-foetale ayant consulté au service C de gynécologie-obstétrique du centre de maternité et de néonatalogie de Tunis et qui ont perçu les mouvements actifs foetaux. L'attachement materno-foetal a été évalué par le Prenatal Attachment Inventory (PAI) et le lien à la mère par le Parental Bonding Inventory (PBI). Résultats : Quatre-vingts participantes ont été recrutées. L'âge moyen était de 32 ans. Le score moyen au PAI était 55,3 (ET=10,79). Les types de lien selon le PBI étaient comme suit : contrôle peu affectueux (35 %), contrôle affectueux (31,3 %), lien optimal (21,3 %) et lien absent ou faible (12,5 %). Les deux dimensions 'soins' et 'surprotection' du PBI étaient significativement et négativement corrélées. Les scores au PAI n'ont pas été retrouvés associés aux scores de la dimension « soins » du PBI mais étaient significativement et négativement associés aux scores de la dimension 'surprotection'. Conclusions : Les femmes enceintes ayant expérimenté un lien infantile maternel marqué par la surprotection semblent être à risque de développer un faible attachement materno-foetal. Le soutien à l'autonomie pourrait fournir un facteur de protection dans l'établissement de l'attachement prénatal [Résumé d'auteur].
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