Résumé :
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Vieillir sur place, à domicile, dans un logement privé, ordinaire, in the community, comme on dit en Angleterre, dans la communauté plutôt qu’en communauté – comme est classé un Ehpad en France –, mais tout en faisant communauté, en se sentant ‘chez soi’ : tel est l’idéal, individuel et collectif. Vivre chez soi en avançant en âge, tout en en perdant, parfois, ses moyens, physiques et intellectuels, et en gérant des pathologies chroniques plus ou moins sérieuses. Le ‘sur place’ évoque l’immobilité, comme si vivre et donc vieillir n’était pas justement une dynamique : celle de laisser derrière soi des objets, des lieux, des gens, et mourir finalement, sans rien emporter. Préférons donc au ‘sur place’ le ‘chez-soi’… Comment ‘vieillir chez soi’ ? Derrière cette simple question, d’autres se profilent : celle de l’environnement, logement et voisinage, plus ou moins adaptés et accueillants, et aussi, à cause des handicaps des vieux jours, celle de la fourniture de l’aide et des soins dans cet environnement. On doit donc inévitablement se demander aussi qui finance ces dépenses, et comment. Si le logement conditionne, au moins en partie, le besoin de soin, si la fourniture de soin et ses coûts dépendent de l’environnement, si les inégalités, de santé, de durée de vie et de logement se sont cumulées au cours de la vie, on devine que les interrelations sont multiples. [Premières lignes de l’avant-propos]
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