Résumé :
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Si les génocides ont précédé de longue date l'apparition du terme lui-même, inventé en 1945 par Raphaël Lemkin, ils n'ont pas pour autant cessé avec elle, ni même avec leur mise à l'index par convention de l'O.N.U., le 12 janvier 1951. De l'hypogée de Roaix, qui témoigne du premier massacre connu, deux millénaires avant notre ère, aux victimes d'une ex-Yougoslavie aujourd'hui exsangue, l'histoire n'en finit pas d'exhumer ses charniers-tel celui de Katyn-ou ses monstruosité-comme celles commises lors de la guerre portée en Chine par l'armée impériale japonaise, souvent avec réticence. Des crimes du stalinisme aux camps de concentration, en passant par le régime de Pol Pot, l'hystérie indonésienne et le désarroi de l'Afrique contemporaine, les chiffres parlent d'eux même lorsque le chape du silence cède. Pures victimes des guerres, des famines et épidémies qui suivent, ou minorités éthiques, religieuse voir politiques, désigne comme boucs émissaires, le massacre et leurs lot commun. Le 500e anniversaire de la 'découverte' de l'Amérique par Christophe Colomb vient rappeler, si besoin il en est, que massacres et génocides peuvent s'agrémenter d'une autre forme d'anéantissement, diffère mais néanmoins terriblement efficace, le déracinement (ainsi en fut-il de la traite des Noirs) et l'acculturation total des peuples, les condamnant parfois (on pense à nombre de tribus indiennes) à une lente extinction.[Résumé d'auteur]
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