Notes :
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La possession démoniaque peut être considérée par certains, ainsi que la réponse religieuse que l’on en fait, de purger le corps du diable qui l’occupe, comme un phénomène de croyance archaïque, dépendant d’un certain terreau historique, plutôt teinté d’obscurantisme. Or on constate aujourd’hui une augmentation des cas et une adresse plus massive aux exorcistes pour traiter cette invasion. En effet, à l’écoute de ces derniers, on relève une augmentation des demandes à leur endroit. Le phénomène prend une telle ampleur que l’Église a mis tout récemment au point une procédure permettant aux laïcs de répondre aux demandes de prières délivrance, c’est-à-dire celles qui relèvent du « petit exorcisme » car les « grands » ne peuvent être pratiqués que par des prêtres nommés à cette fin. Ceci est nouveau et représente une vraie révolution, d’autant plus que l’Église elle-même est très divisée par cette question. Un débat contemporain donc, celui du diable et de l’exorcisme ? Bien au contraire. Notre histoire est ponctuée d’épisodes dans lesquels Satan joue un rôle central mais personne ne peut nier que s’adresser à un prêtre exorciste dans notre société moderne, plutôt imprégnée du discours capitaliste et de la science, puisse paraître, à première vue, paradoxale.
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