Résumé :
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L'auteur, après avoir caractérisé les traits dominants de la description des langues par les linguistes actuels, en insistant sur leurs convergences inapparentes, essaie de caractériser la description du langage par les psychiatres, en se fondant sur des ouvrages classiques de Jean BODON et de Sergio PIRO. Il tient compte également de l'ouvrage récent de François LHERMITTE et André ROCH-LECOURS sur l'aphasie (à titre comparatif). Il attire l'attention sur quelques insuffisances traditionnelles, mais remédiables, de la description psychiatrique. Il insiste surtout sur quelques caractères généraux des troubles linguistiques très bien décrits chez les psychiatres, mais dont l'importance théorique n'a peut-être pas été assez exploitée ( la parenté entre faits pathologiques et faits linguistiques observée chez les normaux; la labilité et la variabilité des troubles chez le même patient; l'aptitude ou non du patient à définir et à maintenir stables ses néologismes; la difficulté d'établir des corrélations spécifiques entre états cliniquement définis et perturbations linguistiques typiques). Il conclut sur la nécessité d'une participation plus suivie du linguiste à la recherche médicale en psychopathologie du langage.
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