Résumé :
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De nombreuses recherches ont été menées sur la façon dont l’individu s’adapte lorsqu’il est atteint d’un cancer. La majorité des études s’est basée, soit sur le modèle transactionnel de stress de Lazarus et Folkman [1], soit sur la théorie sociocognitive de Bandura [2]. Les deux concepts-clés de ces théories sont les stratégies de coping et le sentiment d’efficacité. Plusieurs méta-analyses montrent que l’acceptation et la réévaluation positive de la situation ainsi que la croyance dans sa capacité à mobiliser efficacement les stratégies de coping sont associées à un bon ajustement émotionnel et à une bonne qualité de vie, alors que les stratégies visant à résoudre directement le problème (planification, action directe) sont peu associées à l’ajustement émotionnel des patients. En revanche, les stratégies de désengagement (recours à l’alcool ou la drogue, évitement comportemental) sont associées à un mauvais ajustement émotionnel. Toutefois, les résultats issus des études longitudinales sont contradictoires et ne permettent pas de conclure au rôle protecteur de l’auto-efficacité sur la qualité de vie et l’état émotionnel des patients. Ces résultats sont particulièrement utiles pour les professionnels de santé afin de développer des interventions psychologiques ciblant ces variables auprès des patients atteints de cancer. [résumé d'auteur]
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