Résumé :
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La prise en charge d’un sujet-victime relève d’un accompagnement multidisciplinaire. Nous avons cependant peu de données concernant l’impact de ces différents accompagnements sur l’amélioration des victimes d’attentat et en particulier en France. Nous avons donc réalisé une étude clinique visant à évaluer l’évolution psychopathologique de vingt-sept patients en fonction de leur perception de leur accompagnement sociomédical, psychologique, judiciaire et policier. Un état des lieux a été effectué à partir des données sociodémographiques et psychopathologiques des sujets inclus. Les patients sont évalués trois mois après les attentats puis un an après les attentats sur la présence de symptômes dépressifs, traumatiques, péri-traumatiques (dissociation et détresse), des troubles du sommeil et de la qualité du soutien social perçue. Par ailleurs, ils ont répondu à un inventaire subjectif de la qualité des actions d’aides, d’accompagnements et de soins post-attentats dont ils ont bénéficié. Ces données ont permis de confirmer la sévérité de la symptomatologie traumatique, péri-traumatique, dépressive et des troubles du sommeil après un événement traumatique, comme les attentats. Nous avons constaté que l’évolution clinique des sujets était en partie corrélée positivement à la perception favorable des différents accompagnements. La qualité de l’accueil et de la prise en charge des différents acteurs en victimologie jouent un rôle particulier sur la diminution des symptômes d’évitements et la perception du soutien social, représentants deux facteurs essentiels dans l’évolution de la réaction traumatique. Nous proposons des pistes de réflexion pour appréhender ces situations extrêmes, dont les différentes strates de la société sont concernées, de façon plus adaptée aux enjeux psychotraumatiques.[Résumé d'éditeur]
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