Résumé :
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Introduction : L'accident vasculaire cérébral (AVC) représente la première cause de handicap physique acquis de l'adulte, la deuxième cause de démence et la deuxième cause de mortalité. Si l'âge moyen de survenue d'un AVC est de 74 ans, 40 % des patients ont plus de 85 ans. Le risque d'AVC est multiplié par 2 tous les 10 ans à partir de 55 ans. Les stroke units permettent une diminution de 31 % de la mortalité ou de la dépendance et ce même pour les patients âgés. La thrombolyse et la thrombectomie sont devenues des traitements de référence en cas d'infarctus cérébral, mais l'âge est souvent un facteur discriminant pour être accueilli en unité neurovasculaire ou de rééducation spécialisée. Les imageries cérébrales sont moins utilisées chez le patient âgé. Objectif : Déterminer les facteurs pronostiques d'un retard diagnostic d'AVC en gériatrie. Matériels et méthodes Il s'agit d'une étude rétrospective, observationnelle, cas-témoins, monocentrique (Hôpital La Porte Verte à Versailles). Deux groupes ont été constitués : un groupe de diagnostic précoce (diagnostic d'AVC posé dans les 6 premières heures), et un groupe de diagnostic tardif (diagnostic réalisé plus de 6h après le début des symptômes). Le calcul du nombre de sujet nécessaire était de 109 patients. Résultats : Cent cinquante patients ont été inclus. La moyenne d'âge était de 88 ans. Le plus grand nombre des patients (77 %) vivaient au domicile. Quatre-vingt-treize pour cent des patients ayant présenté un AVC avaient des facteurs de risque cardiovasculaire, et soixante-quatre pour cent présentaient des troubles cognitifs. Quatre-vingt-cinq pour cent ont présenté un AVC ischémique. Les deux groupes ne sont pas significativement différents concernant les données sociodémographiques (âge, sexe, lieu de vie), concernant aussi les facteurs de risque cardiovasculaire et le type de lésion. L'étude met en évidence que le score des ADL (p=0,23), le score de Charlson (p=0,023) et enfin un antécédent de troubles cognitifs (p
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