Résumé :
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Depuis quelques années, la littérature scientifique internationale prend davantage en compte les situations où l’identité de genre n’est pas conventionnellement homme ou femme. Si les notions binaires de transidentité ou de dysphorie de genre sont bien reconnues, nous proposons dans ce travail une revue de la littérature d’un phénomène émergeant, la non-binarité et l’accompagnement médical qui peut être fait. Au-delà du tour des différentes recherches, nous avons essayé de dégager l’intérêt de mieux circonscrire la notion d’identité non binaire en clinique et son appréhension par les professionnels de santé. Si les personnes non binaires sont surtout des adolescents et jeunes adultes entre 14 et 25 ans, la corrélation entre processus adolescent et non-binarité n’est pas toujours évidente. Les enjeux auxquels font face ces adolescents et ces jeunes sont bien spécifiques, à commencer par la marginalisation et la précarité. Selon les études, les difficultés psychiques (notamment gestes auto-agressifs, idées et comportements suicidaires, troubles des conduites alimentaires, anxiété et dépression) sont plus ou moins équivalentes à celles rencontrées chez les jeunes transgenres binaires. Le taux d’indécision est particulièrement long chez les jeunes non binaires, mais l’accès aux soins est plus compliqué lorsqu’ils-elles-iels se décident. Les demandes de transformations physiques tendront alors davantage à être partielles. Si les chercheurs tentent de plus en plus de poser la question de l’inclusivité de tous les genres dans les enquêtes et dans l’accompagnement des personnes transgenres. En appréhendant mieux ces questions, cela permettra de mieux accompagner les jeunes transgenres, binaires comme non binaires.[résumé d’auteur]
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