Résumé :
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Cette étude consiste à étudier l’application de l’hypnose auprès de sujets qui souffrent de psychose, plus précisément de schizophrénie, et qui sont déjà dans une démarche psychothérapeutique. Nous avons ainsi choisi deux patients qui présentent une symptomatologie délirante et hallucinatoire, et qui sont en mesure de comprendre ces phénomènes comme une expérience subjective, propre à la maladie. L’hypothèse que nous avons posée consiste à dire que l’hypnose, dans une visée thérapeutique, par le biais de la relaxation, amène un soulagement chez le patient et une compréhension plus fine de ce qui lui arrive. Il peut ainsi changer son regard sur lui et ses émotions, et se référer à l’autohypnose quand il éprouve le besoin. Nous avons ainsi effectué des inductions simples pour modifier l’état de conscience de chacun ; Pour l’un, autour de la respiration (monsieur M.), pour l’autre, autour de suggestions d’idées, d’images (Mlle S.). Les résultats obtenus montrent que l’hypnose et la relation thérapeute-patient, a permis d’élargir le champ de conscience du sujet, habituellement étriqué et limité à ses perceptions et aux phénomènes psychopathologiques. Concernant l’autohypnose, nous n’avons pas pu valider l’hypothèse à cause de la dépendance du patient au thérapeute. L’intérêt de cette étude porte sur le fait que la dissociation schizophrénique ne freine pas la dissociation hypnotique. Au contraire elle semble faciliter le clivage et la distanciation. [résumé d'auteur]
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