Résumé :
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L'antipsychiatrie, ce mouvement de désaliénation visant à supprimer la vie asilaire au profit d'une insertion sociale, a toujours existé dans l'histoire de la psychiatrie. Autant critiqué qu'adopté, on peut lui reconnaitre, comme dans toute dichotomie, l'avantage de faire vivre le mouvement opposé, celui de la psychiatrie, qui doit sans cesse se remettre en question. Nous pouvons considérer l'hôpital de jour comme l'équivalent d'un trou de ver entre deux univers parallèles coexistant dans la dimension de la maladie mentale. En effet, la personne est accueillie dans un lieu de passage entre vie hospitalière et vie extrahospitalière, entre désaliénation mentale et désaliénation sociale. Le soin psychiatrique qui y est appliqué est celui de la psychothérapie institutionnelle. Cette pratique s'édifie dans un lieu de soin suffisamment sécurisant et contenant pour donner la possibilité au patient de s'exprimer librement, de donner un sens à son existence. C'est un lieu original où le patient est acteur de sa prise en charge, où le statutaire, soignant ou soigné, est considéré subjectivement avec ses propres caractéristiques. La considération de cette diversité requiert de la souplesse et de la stabilité, afin d'offrir un appui suffisamment étayant pour permettre la constitution de la finalité psychothérapeutique. [résumé d'auteur]
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