Résumé :
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Cet article a pour point de départ la présentation d'un cas clinique, celui d'un adolescent qui s'automutile. Partant de là, il s'agira d'explorer dans la littérature ce que l'on sait des liens entre automutilations et trouble de personnalité borderline (TPB) afin de dresser un tableau général de ce type de patient. Parmi les patients de type borderline, 70 à 80% d'entre eux ont des comportements auto-agressifs dont 50 à 60% n'éprouvent pas de douleur. Cette absence de douleur est une spécificité des patients borderlines et elle serait liée aux processus de régulation des émotions. La mutilation aurait ainsi pour effet de diminuer le stress. Ce phénomène est très inquiétant car l'absence de douleur augmente le risque d'une fréquence plus élevée d'automutilation et d'un nombre plus important de tentatives de suicide. De plus, les patients TPB qui s'automutilent ont souvent un profil psychiatrique plus lourd et sont plus difficile à traiter. [résumé d'auteur]
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