Résumé :
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L’attention conjointe correspond à la capacité à coordonner son attention avec l’attention du partenaire d’interaction pour partager une expérience commune autour d’un objet ou d’un évènement. Cette compétence, observée aux alentours de 9 mois chez les enfants au développement typique, fait souvent défaut chez des personnes présentant un trouble du spectre de l’autisme (TSA). La réponse à l’attention conjointe fait référence à la capacité de prendre en compte l’orientation du regard de l’autre, de son visage, de ses gestes et-ou verbalisations pour s’orienter vers la source d’intérêt. Pour mesurer cette compétence, l’oculométrie ou 'eye-tracking' est de plus en plus utilisée. En effet, il s’agit d’un outil précis et non invasif qui permet d’analyser différentes variables liées à l’attention visuelle. Cet article présente une revue des recherches utilisant l’oculométrie pour étudier l’attention conjointe dans le développement de l’enfant avec ou sans autisme et prenant en compte les différents indices déictiques. Les résultats montrent que seuls certains indices, tels que le pointage ou l’orientation de la tête, semblent bénéfiques à la réponse à l’attention conjointe chez les personnes avec TSA. De plus, ces études mettent en exergue les particularités temporelles et spatiales de l’exploration visuelle des participants avec TSA. Cette revue de la littérature présente également les limites de la méthode et les défis à relever.[résumé d’auteur]
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