Résumé :
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Saisissante introduction. Une jeune femme attend, assise dans un bureau. Derrière elle, un couloir d'hôpital, d'où proviennent des cris déchirants : 'j'en ai ras-le-vol : J'en ai ras-le-bol ! J'en ai ras-le-bol !'. La jeune femme ne bouge pas, comme immobilisée par la peur. Ou est-on ? Qui est-elle ? Soudain, un psychiatre déboule. S'adresse brusquement à elle : 'Je vais vous hospitaliser. Pour vous protéger de vous-même'. A peine le temps de (mollement) protester, là voilà embarquée dans le labyrinthique hôpital Sainte-Anne. Dans l'esprit des Parisiens, ce nom est empreint de mystère et d'effroi. L'institution psychiatrique n'ouvre pas souvent ses portes aux caméras. C'est donc de manière exceptionnelle que le réalisateur a pu s'y installer pendant plusieurs mois. A bonne distance mais sans rien cacher. Il y filme les patients, délirants, lucides, énervants, attachants, paumés, drogués. Le personnel médical, compétent et dépassé, précis et tâtonnant. De cette violente et étouffante plongée ressort l'impression que le secteur psychiatrique, sinistré par les coupes budgétaires, tente de maintenir la tête hors de l'eau, au jour le jour. Et que la France s'occupe bien mal de ses malades mentaux. [résumé d'éditeur]
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