Résumé :
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Les distorsions cognitives sont définies comme des raisonnements erronés jouant un rôle déterminant dans l’émergence d’un certain nombre de troubles mentaux et émotionnels. A partir du modèle des distorsions cognitives de Beck, nous avons étudié le lien entre l’anxiété et la dépression et les distorsions cognitives. Les distorsions cognitives varieraient en fonction des niveaux d’anxiété et de dépression. Notre étude a interrogé 235 sujets adultes (62 hommes et 173 femmes), âgés de 18 à 68 ans (M=25,56 ans, ET=8,95). Nous avons utilisé l’outil proposé par Pennequin et Combalbert, qui permet d’identifier et de quantifier les distorsions cognitives, et la HADS (Hospital Anxiety and Depression scale), qui mesure le niveau d’anxiété et de dépression. Les analyses de régression ont mis en évidence une corrélation positive entre l’anxiété et la dépression et les distorsions cognitives. Les résultats ont également montré des profils de distorsion cognitive différents selon l’orientation de l’état psychologique, anxieux ou dépressif. Les distorsions 'Minimisation', 'Style Dichotomique' et 'Requalification de l’autre pôle' sont particulièrement corrélées avec le niveau de dépression. En effet, la dépression est plutôt caractérisée par un biais d’inhibition des événements positifs et une mémorisation exacerbée des événements négatifs. Les distorsions 'Maximalisation', 'Fautes de Style', 'Inférence Arbitraire' et 'Omission du neutre' sont plus spécifiquement liées au niveau d’anxiété qui se caractérise par un biais attentionnel, des difficultés à inhiber les informations menaçantes et une vision globale du monde.[résumé d'auteur]
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