Résumé :
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La dépression est trop facilement qualifiée de 'névrotique' ou même trop vite 'pathologisée', alors qu'elle relève le plus souvent d'une perte d'objet, d'une déficience narcissique ou d'une rupture d'anaclitisme (voire même d'une simple immaturité affective très prolongée) et qu'elle ne possède aucun trait métapsychologique commun avec les mécanismes mis en cause dans les structures névrotiques ou, encore moins, dans les structures psychotiques à quelque niveau qu'on puisse considérer ces deux lignées structurelles. Ayant déjà présenté de nombreux travaux sur la notion de 'normalité' d'une part, sur les structures mentales et le caractère d'autre part, l'auteur se situe parmi les psychopathologues et psychanalystes contemporains comme un des promoteurs du mouvement de remise en place d'une nosologie dynamique qui ne se limiterait pas à des descriptions, mais chercherait à rendre compte des différents aléas de la psychogenèse et des multiples nuances des interactions métapsychologiques, tout en évitant le piège de la systématisation du préjugé morbide. Il consacre le présent ouvrage aux aspects théoriques du mode d'organisation mentale propre aux états-limites ainsi qu'à la clinique et à la thérapeutique de la dépression qui en dérive. Il choisit de nombreuses observations d'aspect spécifique pour illustrer les caractéristiques de cette lignée (la plus vaste de toutes les organisations structurelles) et mettre en évidence les possibilités thérapeutiques qui en découlent. Il oppose ces exemples cliniques à des descriptions de cas de structures plus classiques, de manière à faire clairement ressortir ce qui sépare les états-limites des autres entités structurelles trop facilement confondues avec eux. Enfin, il envisage, tout à tour, les multiples abords thérapeutiques possibles sous leur aspect critique et expose diverses propositions originales en fonction de chaque forme clinique présentée par le dépression-limite. [à partir du résume d'éditeur]
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