Résumé :
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Le paradis, semblerait-il, est l'imaginaire par excellence : une vision religieuse, mythique ou folklorique, ne relevant en aucun cas de la pensée rationnelle ; comme le passé d'une illusion sans avenir. En fait , le concept de paradis est inhérent à toute réflexion, et nécessaire à toute science de l'être humain. Ce caractère fondamental du paradis apparaît le plus clairement dans la psychanalyse, qui, spontanément, tendrait à le réduire à néant : au nombre des vœux infantiles. Le non-lieu du paradis, chez Freud, entraîne l'infini de l'analyse, à laquelle la mort seule met un terme. Son état passé, chez Ferenczi et Rank, définit la cure, projet de reconstitution de la vie. Son statut futur, chez Reich, détermine une politique, la révolution sexuelle, qui serait sa mise en pratique. Sa présenœ enfin, chez Groddeck et Mélanie Klein, transparaît dans la psychosomatique, compréhension de l'être comme trinité femme-homme-enfant.Principe de toute réalité, le paradis trace la voix du rêve, savoir d'un. vie épanouie en plaisir, comme dans Le Royaume millénaire, de Jérôme Bosch. Le paradis circonscrit le thème du bonheur : une immanenœ dans l'état naturel du sujet, agissant : érotiquement réorganisé.[résumé d'éditeur]
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