Résumé :
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Le parcours psychiatrique du militaire atteint de troubles mentaux pendant la guerre de 19141918 est complexe et se termine dans les cas les plus graves par l'hospitalisation du malade dans un asile d'aliénés. La neuropsychiatrie bordelaise a joué un rôle important à cette période, avec en particulier les initiatives du professeur Emmanuel Régis (18551918). Entre 1914 et 1925, 565 militaires de sexe masculin ont été internés à l'asile d'aliénés de Cadillac (Gironde, France) avec 356 sorties (63 %) après amélioration ou guérison et 201 décès (35,6 %) dans l'établissement. Le contingent africain était important avec 138 cas, soit 24,4 % du total, dont au moins 88 tirailleurs sénégalais. Le diagnostic le plus fréquent était celui de mélancolie (163 cas, soit 31,4 %) et la cause de la mort la plus fréquente était la tuberculose (89 cas, soit 48,6 % des décès). [Résumé d'éditeur]
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