Résumé :
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Le 6 novembre 2004, un bombardement aérien tue neuf soldats français de l'opération ' Licorne ' en Côte d'Ivoire et fait de nombreux blessés. L'armée française réplique en détruisant l'aviation des Forces armées nationales Ivoiriennes responsables de cette attaque. Rapidement, Abidjan s'embrase. Les expatriés sont pris pour cible. Immédiatement, deux psychiatres sont envoyés sur place. L'un d'entre eux est amené à assurer une assistance médicopsychologique sur le camp militaire de Port-Bouët, site de regroupement des ressortissants exfiltrés. Une psychopathologie particulière, à la fois individuelle et collective, rend compte de l'intensité du choc que constitue ce retournement agressif de personnes côtoyées jusque-là de façon pacifique. Chacun veut échapper au chaos et partir sans délai ; mais les places dans les avions sont limitées. Durant dix jours, la violence s'impose ainsi partout, de l'extérieur comme de l'intérieur. Les militaires ont eux aussi été plongés dans cette violence. Le psychiatre a donc dû faire face à de multiples sollicitations, tout en gardant la maîtrise de ses actions. Travailler dans l'insécurité nécessite de maintenir un cadre médical clair afin de ne pas se mettre en danger et de permettre ainsi, au sujet sans repère, de sortir de son vécu d'horreur.[résumé d'auteur]
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