Résumé :
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Dès le XVIIe siècle, Descartes et ses élèves se sont intéressés au fonctionnement des structures cérébrales, et ont posé des jalons pour la naissance de disciplines faisant maintenant partie des neurosciences. Contrairement à ce qui a été dit récemment par A. Damasio, ils ont émis de nombreuses hypothèses sur ' la liaison des idées de l'esprit avec les traces du cerveau ', ce que de nos jours, nous appelons neuropsychologie. Ils se sont aussi essayés à des hypothèses psychosomatiques et sont allés jusqu'à soupçonner l'existence de l'influx nerveux, sans toutefois, bien sûr, pouvoir en connaître l'exacte nature, mais en le différenciant bien de la structure anatomique sous-jacente. Des sujets d'actualité comme la douleur ou la mémoire sont abordés, et d'autres probablement d'avenir, comme le désir ou les opérations logiques du raisonnement. L'aspect développemental (y compris in utero !) n'est pas négligé. Si l'intrication du corps et de l'esprit est clairement affirmée, les cartésiens distinguent nettement l'esprit de l'âme. Au premier, les opérations cognitives, à la seconde, l'humanité de notre pensée, que l'on soit croyant ou non. Confondre les deux et réduire nos pensées à celles d'un merveilleux logiciel n'équivaudrait-il pas à nous priver de tout libre arbitre ?[résumé d'auteur]
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