Résumé :
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L'individualisation du concept de tueur en série et l'élaboration d'une définition ubiquitaire se sont faites difficilement au cours du XXe siècle. Les mêmes incertitudes existent dans les tentatives de catégorisation, que ce soit selon les mobiles, les modalités de perpétration des crimes ou selon les motivations psychologiques ou psychopathologiques. La clinique des meurtriers en série est détaillée et rapprochée de la question de la nature pathologique ou non des troubles présentés. Une approche psychopathologique est tentée à partir d'une revue de la littérature. Les cas de six criminels français, ayant commis dix-sept meurtres et au moins cinq tentatives de meurtre, apparaissent au travers de leur histoire personnelle, de leur parcours meurtrier et, pour certains d'entre eux, de leur trajectoire psychiatrique. L'approche psychopathologique de leur dynamique meurtrière témoigne d'un narcissisme pathologique, d'un sentiment d'omnipotence, d'un vécu d'héroïsation et d'une confrontation complexe entre pôle psychotique, mouvement pervers narcissique et conduites psychopathiques. Les meurtres en série pourraient être des actes de toute-puissance à fonction défensive face au risque d'une déstructuration psychotique. La notion de perversion narcissique trouverait chez des meurtriers en série son sens le plus caricatural et le plus dramatique.[résumé d'auteur]
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