Résumé :
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Le dépistage du trouble obsessionnel compulsif (TOC) reste une tâche difficile, notamment dans la pratique des médecins généralistes. Cette constatation est d'autant plus réelle que les enquêtes de dépistage du TOC en médecine générale sont quasi absentes. L'enquête ' AR-TOC ' a été récemment réalisée à l'échelle nationale en France avec la participation de plus de 650 praticiens. Son objectif est de montrer la faisabilité du dépistage du TOC et surtout son utilité dans l'anxiété résistante aux anxiolytiques et sédatifs. Les résultats portent sur une cohorte de 5 919 patients et révèlent l'absence d'obsessions ou de compulsions chez 40,9 %. Dans la population restante, on retrouve la présence d'un SOC chez 13,9 % et d'un TOC chez 45,2 % de la population sélectionnée (répartis en 31,2 % de ' TOC probable ' et 14 % de ' TOC certain '). Les analyses en composantes principales conduites sur les bilans sémiologiques issus de l'hétéro-évaluation (questionnaire de dépistage) et de l'auto-évaluation (inventaire de Maudsley, MOCI) ont consolidé l'approche dimensionnelle du TOC en mettant en évidence des sous-types cliniques indépendants en fonction de la dominance symptomatique. Parmi les composantes identifiées à partir du dépistage, on retrouve les sous-types ' compulsif ', ' obsessionnel ' et 'mixte '. À partir du MOCI, on a pu isoler quatre facteurs désignés comme suit : ' propreté ', ' vérification ', ' perte de temps - retard' et ' obsessions pures '. Les scores factoriels de MOCI s'avèrent être corrélés avec les facteurs issus du dépistage et capables de distinguer entre les formes mineures (ou SOC) et majeures (TOCs probable et certain).[résumé d'auteur]
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