Résumé :
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Pour mieux comprendre les mécanismes de la prise de conscience dont les conséquences sont multiples en psychopathologie, nous nous sommes intéressés à la question de l'examen de conscience. Dans sa version philosophique, il remonte à l'Antiquité grecque et connaît des prolongements jusqu'à Montaigne et Kierkegaard. Ce moyen de connaissance de soi ne s'éloigne jamais totalement d'une pratique spirituelle. L'examen de conscience est en effet présent dans les grandes traditions religieuses. L'exemple de saint Augustin qui développe, dans Les Confessions, les transformations et les changements induits dans sa vie par une prise de conscience fondatrice, celle d'être fait pour Dieu, constitue sans doute le paradigme de l'examen de conscience chrétien. Par ailleurs les auteurs spirituels soulignent souvent les risques d'un examen centré sur soi et non ouvert à l'altérité. Il ne semble pas qu'il puisse y avoir prise de conscience sans décentrement. C'est ce que suggère Jaspers qui la définit comme un acheminement vers une révélation.[résumé d'auteur]
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