Résumé :
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L'intersubjectif familial, soumis aux violences collectives, peut s'éloigner d'un destin pathologique lorsqu'il oeuvre à une transformation groupale de ces expériences brutes. Par ce biais, il atténue la charge des violences véhiculées dans les transmissions familiales. Ainsi s'ouvre la voie du processus de leur appropriation individuelle. Le destin d'une famille lituanienne, rencontrée lors d'une recherche portant sur les familles ayant subi les déportations en Sibérie, sert de fil conducteur à la réflexion. Il s'agit d'une famille issue de deux lignées de déportés qui se rencontrent sur les lieux d'un exil de 12 ans. Le parcours de cette famille, longuement soumise au système totalitaire, témoigne de la façon dont un groupe familial procède à une co-création des espaces de métabolisation et de commémoration des violences subies, permettant ainsi à ses membres d'élaborer leur histoire familiale douloureuse. Cette dernière devient source de subjectivation. [Résumé d'auteur]
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