Résumé :
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Intégrés au personnel hospitalier par une ordonnance royale en date du 31 octobre 1821, les aumôniers ont vu leur rôle réaffirmé dans les établissements publics de santé avec la loi de séparation des Eglises et de l'Etat du 9 décembre 1905. En effet, si l'article 2 de cette loi pose bien le principe d'une interdiction de financement public des pratiques cultuelles, puisque 'la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte', ce même article prévoit tout de suite une exception : 'Pourront toutefois être inscrites aux dits budgets les dépenses relatives à des services d'aumônerie et destinées à assurer le libre exercice des cultes dans les établissements publics tels que lycées, collèges, écoles, hospices, asiles et prisons.' Le service hospitalier de l'aumônerie participe au respect de la laïcité en permettant à chaque patient d'exercer sa liberté religieuse. Sa présence au sein d'un établissement public de santé se justifie, d'une certaine manière, par des considérations teintées d'humanisme : les ministres du culte, à l'écoute des personnes malades, hospitalisées, et donc plus vulnérables, s'adaptent aux diverses demandes de ces personnes, qui ont besoin d'une attention particulière, en faisant prévaloir la dignité humaine de ces personnes. Aujourd'hui, la circulaire DHOS-P1 n¡ 2006-538 du 20 décembre 2006 relative aux aumôneries des établissements mentionnés à l'article 2 de la loi n¡ 98-33 du 9 janvier 1986 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique hospitalière (FPH) régit l'organisation de ces services et tente de résoudre différentes problématiques tenant au maintien de leurs budgets, à l'amélioration des pratiques des aumôniers, à la gestion du secret professionnel et à l'accompagnement des familles. [résumé d'auteur]
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