Résumé :
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Deux élues de la cité phocéenne évaluent dans l'article l'expérience d'une politique spécifique mise en place à Marseille (Bouches-du-Rhône). S'appuyant sur un conseil d'orientation en santé mentale (COSM), la ville engage, depuis 5 ans, des actions favorisant l'insertion sociale, via prioritairement le logement, des personnes handicapées psychiques. Cette politique répond à une volonté de rapprocher le soin (psychique) du milieu de vie et de réhabiliter les personnes dans leur citoyenneté. Des projets structurants, comme l'intermédiation locative, voient le jour, dans le cadre de contrats urbains de cohésion sociale et d'un partenariat entre la ville et l'agence régionale de santé (ARS). Malgré tout, les auteures constatent que les expériences « hors les murs de l'hôpital » n'empêchent pas les personnes, qui demeurent fragiles, de se confronter à l'abandon, à la stigmatisation, à l'exclusion et, finalement, à la crise. Elles appellent de leurs vœux des réponses politiques plus organisées.
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