Résumé :
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L’élaboration du futur modèle de financement de la psychiatrie en France repose principalement sur le Recueil d’Informations Médicalisées en Psychiatrie (RIM-P). Le RIM-P comprend des données administratives et une nomenclature diagnostique : la CIM-10. L’objectif de notre étude est d’évaluer la fiabilité des diagnostics posés dans le cadre du RIM-P. Nous proposons de tester la concordance entre le diagnostic posé par le psychiatre traitant à partir de la CIM-10 pour le RIM-P et le diagnostic posé par un psychiatre 'indépendant' selon un entretien diagnostique structuré. Il s’agissait d’une enquête transversale de type 'un jour donné' réalisée en janvier 2010. Etaient inclus tous les patients pris en charge dans un secteur de notre établissement public de psychiatrie le jour de l’enquête. La mesure de l’accord entre les deux évaluations diagnostiques a été réalisée à l’aide du calcul du coefficient de concordance kappa. Au total, 112 patients ont été inclus dans cette étude, dont 56,3 % étaient de sexe masculin. L’âge moyen était de 43,4 ans (ET = 15,0). La proportion de diagnostics discordants variaient de 14,3 (schizophrénie et trouble bipolaire) à 42,9 % (schizophrénie et trouble schizo-affectif). La concordance diagnostique s’élevait à 0,48 pour le trouble schizo-affectif, 0,56 pour la dépression, 0,80 pour la schizophrénie et 0,90 pour le trouble bipolaire. La fiabilité de certains diagnostics peut paraître insuffisante. Des recherches ultérieures doivent être menées d’une part pour confirmer ces résultats et d’autre part pour déterminer l’impact de ce manque de fiabilité dans une gestion économique et administrative de la psychiatrie. [résumé d'éditeur]
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