Résumé :
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Au nom d’une meilleure protection de la santé et de la sécurité au travail, la prévention des risques (Dir. CEE n° 89-391 du 12 juin 1989) est devenue une préoccupation majeure des pouvoirs publics et des acteurs privés. Cette question de la prévention des risques s’inscrit d’abord dans une logique de santé publique, ensuite dans celle d’une structuration des règles juridiques. C’est ainsi que prévaut désormais une approche globale de la prévention. Au coeur de cette évolution, se trouve l’obligation dite de sécurité, appréhendée comme la véritable clé de voûte d’une gestion sanitaire des risques. A l’évidence, l’obligation de sécurité doit s’analyser aujourd’hui comme une obligation d’actions, et l’application en matière de prévention des conduites addictives au travail est immédiate : compte tenu des risques induits, l’action s’impose, sous peine de faillir à l’obligation de sécurité. Cette action ne pourrait s’entendre sans figurer expressément dans le plan de prévention annexé au document unique d’évaluation des risques. Toutes ces réflexions confortent la nécessité d’une véritable politique de prévention en entreprise vis-à-vis de ce risque “alcool, addiction...”. Aujourd’hui, les entreprises prennent conscience de la présence de substances psychoactives au sein de leurs établissements et tentent d’y remédier. Si le problème du dépistage est une question cruciale, celui-ci doit être intégré dans une démarche globale. Avoir une politique d’entreprise ne signifie pas avoir une politique de dépistage. Ainsi, les conduites addictives en milieu de travail nécessitent d’articuler les multiples questions de la sécurité (des salariés, des tiers et de l’entreprise), du respect de la vie privée des salariés, du secret médical pour les médecins du travail et de la promotion de la santé au travail. Il faut en ce sens inclure le dépistage dans la politique globale de prévention. [résumé d'auteur]
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