Résumé :
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Cette étude vise à examiner le rôle modérateur de la nature du diagnostic (anorexie versus boulimie) et de la présence d'un trouble de la personnalité sur le lien entre les enjeux conjugaux (statut conjugal et qualité de la relation) et la sévérité des symptômes alimentaires chez des personnes souffrant d'un trouble des conduites alimentaires (TCA). Entre 2000 et 2006, 223 femmes souffrant d'un TCA ont complété, lors de leur évaluation initiale au Centre hospitalier de l'Université Laval, un questionnaire d'informations générales incluant certaines questions sur le couple, le Eating Attitudes Test (EAT-26) et le Eating Disorder Inventory-2 (EDI-2). Les résultats démontrent qu'une faible proportion des participantes souffrant d'un TCA rapportent vivre en couple (14.4%). De plus, certains symptômes alimentaires sont plus sévères chez les patientes qui ne vivent pas en couple ou encore celles qui rapportent plus d'insatisfaction conjugale. Finalement, la relation entre les enjeux conjugaux et la sévérité des symptômes varie selon la présence d'un trouble de la personnalité. L'ensemble de ces résultats vient supporter l'importance de tenir compte de la relation conjugale dans la compréhension clinique et le traitement de la problématique alimentaire.[Résumé d'auteur]
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