Résumé :
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(But de l’étude)Ce travail nous renseigne sur les profils psychométriques d’enfants à haut potentiel obtenus à l’aide du test WISC IV. Nous nous intéressons plus particulièrement à l’interprétabilité du QI total et donc à l’hétérogénéité supposée entre les scores. Par ailleurs, nous questionnons l’existence d’un profil spécifique aux enfants à haut potentiel. Enfin, sur un plan théorique, nous souhaitons savoir si les données recueillies auprès de cette population spécifique demeurent compatibles avec l’idée de variabilité du poids du facteur g selon le niveau intellectuel.(Méthode)Les 60 enfants, âgés de six à 13ans, qui participent à cette recherche ont été identifiés sur la base d’une évaluation antérieure au WISC III (QI total égal ou supérieur à 130). À chacun, le WISC IV (2005) a été administré.(Résultats)Les résultats montrent une hétérogénéité dans les profils qui se traduit par une non interprétabilité du QI total pour 87 % des enfants. Par ailleurs, 77 % des enfants présentent un Indice de compréhension verbale supérieur aux autres indices. Sur le plan des corrélations, les résultats ne montrent aucune liaison entre les quatre indices du WISC IV et très peu de liaisons entre les différentes épreuves qui composent l’instrument.(Conclusion)Nos résultats remettent en cause la question de l’identification du haut potentiel qui se fonde sur un seul chiffre QI supérieur ou égal à 130. Il est suggéré que l’analyse du profil est plus pertinente que l’évocation du seul QI. L’idée d’un profil spécifique est encore délicate à affirmer, cela en raison des biais éventuels de recrutement. D’un point de vue théorique, alors que des liaisons sont obtenues entre épreuves du même domaine, nous n’observons aucune liaison positive entre épreuves issues de différents domaines. Ce résultat apporte des éléments quant à la variabilité du poids du facteur g et du poids des facteurs spécifiques selon le niveau intellectuel.[Résumé d'éditeur]
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