Résumé :
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Une question fondamentale concernant l’étude des connaissances en mémoire est de savoir si elles relèvent de différentes natures de connaissances ou si toutes les connaissances sont basées sur des traces sensori-motrices. Cette question porte les liens entre la perception et les connaissances, particulièrement sémantiques, au coeur du débat. Ces liens peuvent s’étudier dans la démence sémantique, maladie touchant essentiellement les connaissances sémantiques, et dans le phénomène d’altérations catégories-spécifiques. En effet, les connaissances ne seraient pas altérées de manière uniforme et présentent le plus souvent un déficit en défaveur des items vivants et concrets. La théorie sensorielle-fonctionnelle (SFT) définit des liens entre les items vivants et les aspects sensoriels afin d’expliquer cette atteinte des items vivants. Cette hypothèse permettrait alors de faire le lien entre la perception et les connaissances sémantiques, liens supposés par les approches fonctionnelles de la mémoire dans lesquelles nos connaissances sont modales (sensori-dépendantes). Cette synthèse critique se propose d’étudier plus avant ces liens entre nos connaissances et le traitement perceptif à travers le prisme de la démence sémantique. Le rôle du cortex périrhinal dans l’intégration visuelle de haut niveau permettrait d’expliquer partiellement ces liens [résumé d'auteur]
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