Résumé :
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L'intérêt grandissant porté par les hôpitaux généraux au processus d'humanisation en cancérologie, qui implique une collaboration transdisciplinaire, nous a conduits à nous interroger sur les processus en jeu dans des interactions. Comment les psychologues peuvent-ils faire bénéficier au mieux les équipes de leur regard spécifique sur les situations des patients ? Comment réfléchir leur intégration dans les équipes d'oncologie, afin qu'ils puissent soutenir le processus d'humanisation ? Ne risquent-ils pas, dans une intégration trop complète aux équipes, de perdre leurs spécificités et de ne pas singulariser suffisamment leurs interventions ? Pour répondre à ces questions, nous proposons qu'ils continuent à maintenir une double affiliation, aux services oncologiques du centre anticancéreux et de psychiatrie. Spécialisés en cancérologie, il faut qu'ils puissent intégrer ces équipes, mais en conservant une place singulière, à partir de laquelle ils pourront entretenir un questionnement sur les processus psychiques à l'œuvre chez les patients mais aussi interroger les réponses que les soignants y apportent. Dans le but de conserver le recul nécessaire pour entretenir ces questionnements, nous soutenons l'importance d'une affiliation des psychologues au service de psychiatrie où les échanges « psy » au sein d'un « autre lieu » leur permettront de se dégager par moments du projet soutenu par l'oncologie pour en interroger le fonctionnement. [résumé d'auteur]
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