Résumé :
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Créé en 1983 à l’initiative d’un infirmier, Christian Sabas, ‘l’atelier du Non-Faire’ est implanté depuis lors dans un ancien pavillon d’hospitalisation de l’hôpital psychiatrique Maison Blanche, dans la banlieue parisienne. Christian Sabas est infirmier, mais il est aussi peintre et musicien. Il est l’initiateur de ce lieu. Ouvert à qui veut bien y pénétrer et particulièrement aux personnes hospitalisées dans les services de soins, cet espace s’est développé de façon magistrale et occupe une surface de 1000 m². Ce bâtiment, d’un profil extérieurement identique aux autres, transport les visiteurs qui en ouvrent la porte. C’est à profusion et à perte de vue que les œuvres des artistes du Non-Faire s’offrent au regard des nombreux visiteurs. Les patients découvrent au hasard d’une promenade ou par le bouche à oreille ce lieu transformé en un gigantesque espace d’expression où ils peuvent, au gré de leur humeur, jouer d’un instrument, prendre un pinceau... ou même ne ‘rien faire’ du tout. L’atelier du Non-Faire ouvre de nouveaux espaces d’activités dans la cité par des expositions régulières en France et à l’étranger, par l’ouverture d’une rencontre ‘K-fé’ tous les lundis matin à l’Olympic café du 18ème arrondissement de Paris et de soirées trimestrielles dans ce même lieu. Un studio de répétitions permet aux musiciens du groupe ‘Démence précoce’ de se rencontrer chaque semaine. L’Atelier Z, galerie de peinture située avenue de la Grande-Armée dans le 17ème arrondissement de Paris, reçoit régulièrement des œuvres des artistes de l’atelier du Non-Faire et une grande exposition se déroule chaque année, avec un cycle de conférences et de concerts. La création est riche. Les œuvres sont belles et les acheteurs nombreux. Il était donc important de mettre en valeur la richesse et la qualité de ces peintures. C’est l’objet de cet ouvrage qui aura valeur de mémoire et de reconnaissance pour tous les artistes qui ont fréquenté l’atelier du Non-Faire. Quel bel exemple d’insertion sociale et économique ! Les artistes restent naturellement propriétaires de leurs œuvres et les excédents de la vente de l’ouvrage leur seront intégralement reversés. [Patrick Mordelet, directeur de l’hôpital Maison Blanche]
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