Résumé :
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La révolution méthodologique des années 1950-60 a accru considérablement nos moyens d’étude des capacités cognitives du nourrisson. Cette révolution a entraîné des bouleversements dans les théories et en particulier mis en cause la théorie de Piaget. Cependant, deux types de démarches ont toujours été suivis en parallèle. Un certain nombre d’auteurs ont cherché à se situer dans une perspective post-Piagétienne et c’est leur point de vue qui sera d’abord abordé. D’autres auteurs ont au contraire mis au point un cadre théorique radicalement nouveau : le nativisme, et c’est ce courant, qui a dominé ce domaine de recherche, qui sera ensuite exposé. L’existence d’apprentissages prénatals a mis en difficulté le nativisme. C’est pourquoi, ces apprentissages seront ensuite évoqués. Mais si donc les apprentissages commencent très tôt, aucune connaissance de règle n’a pu être mise en évidence avant l’âge de deux à trois mois, ce qui est évidemment un échec pour le nativisme. Dans la période actuelle, il semble donc possible et nécessaire de revenir à une perspective théorique constructiviste, développementaliste et donnant toute sa place au milieu social, c’est-à-dire au contexte de vie quotidien du bébé. L’objectif de l’article est de présenter cette perspective. A cet effet, il propose un système de niveaux de représentation susceptibles de rendre compte de capacités jugées équivalentes et présentes dans une même tranche d’âge.[Résumé d'éditeur]
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