Résumé :
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Avec Sidonie, nous nous proposons d’interroger ici la dynamique d’entrée dans un processus compulsionnel de répétition suicidaire, des confins de l’adolescence jusqu’à l’orée de l’âge adulte. Nous faisons l’hypothèse qu’à partir d’une perte originelle et traumatique, impossible à intégrer, a pu s’initier, dans l’'après-coup', le processus suicidaire. Nous supposons encore qu’au-delà de la répétition 'après-coup' de raptus traumatiques, réactionnels à la survenue réitérée d’évènements externes, a pu s’installer par la suite, et peut-être dans la cohabitation, une véritable compulsion à l’acte suicidaire. Celle-ci pourrait procéder en son origine de difficultés spécifiques du traitement de la perte et d’une inhibition de la conflictualité intrapsychique, dont les conséquences seraient l’impossible élaboration d’une souffrance dépressive inextinguible et des mouvements destructeurs qu’elle peut susciter à l’endroit des objets internes. Enfin, par delà ce glissement d’un processus réactionnel à un processus compulsionnel de répétition suicidaire, nous posons la question de l’évolution vers un 'besoin de répétition', 'au-delà du principe de plaisir', au terme d’une désunion pulsionnelle au long cours et d’un procès naissant de désobjectalisation. [résumé d'auteur]
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